Conseils en santé naturelle ...

Comment protéger nos télomères ?

Les télomères sont souvent considérés comme des marqueurs de notre fonctionnement biologique

6/2/24
Comment protéger nos télomères ?

Les télomères c’est quoi ?

Les télomères sont des structures protectrices qui coiffent les bras de nos chromosomes (selon la biologiste Elizabeth BLACKBURN les télomères peuvent être comparés aux plastiques qui protègent le bout des lacets et évitent qu’ils ne s’effilochent). Ces structures ont pour fonction de protéger l’intégrité de notre ADN lors de la division cellulaire (en empêchant la perte de bases de l’ADN chromosomique). Hélas, au fil du temps et des divisions cellulaires, leur longueur diminue irrémédiablement, jusqu’à ce qu’ils soient devenus trop courts pour permettre une nouvelle division cellulaire.

=> Cette étape marque l’entrée de la cellule en senescence (elle se dégrade puis se détruit elle-même). Cependant avec l’âge, ce processus d'autodestruction programmé, l’apoptose (ou suicide cellulaire) s'effectue de plus en plus difficilement et certaines de ces cellules sénescentes vont s’accumuler dans les tissus et dégrader non seulement leur qualité mais aussi leur fonctionnement : les tissus et organes montrent alors les premiers signes de vieillissement (raison pour laquelle les télomères sont souvent considérés comme des marqueurs de notre fonctionnement biologique).

Source image : https://doi.org/10.3389%2Ffgene.2020.630186

Combien de fois se divisent nos cellules ?

En moyenne nos cellules meurent après 50 à 70 divisions (ce seuil est connu sous le nom de « limite de Hayflick ») mais l'altération prématurée de la longueur des télomères peut être provoquée par d'autres facteurs :

·       Les mauvais choix alimentaires : excès de mauvais sucres, de produits transformés, de fritures, de charcuterie industrielle, de sodas, de céréales raffinées…

·       L’abus d’alcool, de tabac et autres produits toxiques qui favorisent la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS)

·       Le surpoids qui conduit à une inflammation chronique et favorise le stress oxydatif

·       Le manque d’antioxydants et la carence en vitamine D (la vitamine D est importante pour une série de processus cellulaires vitaux, notamment la différenciation cellulaire, la prolifération et l’apoptose). La vitamine B12 et l’acide folique (B9) sont également impliqués dans la biologie des télomères et le vieillissement cellulaire.

·       La sédentarité

·       Les comorbidités (diabète, sclérose en plaques [SEP]…)

·       Les troubles du sommeil, le stress (social, affectif, psychologique)

·       La pollution…

A cela s’ajoute une distribution qui peut sembler inégale : les femmes ont généralement des télomères plus longs que les hommes. Les scientifiques suggèrent que cela est dû aux estrogènes qui favoriseraient l’expression des télomères du fait de leur activité anti-inflammatoire et antioxydante. Des facteurs génétiques (la longueur des télomères des nouveau-nés semble être associée à la longueur des télomères parentaux, elle est également influencée par l’épigénétique) et ethniques (certaines études laissent entendre que la longueur des télomères serait plus importante dans les populations blanches, mais ce phénomène peut aussi être corrélé aux différences de mode de vie et d’environnement dans certaines ethnies).

Les télomères agissent donc comme une horloge biologique qui régit la durée de vie de nos cellules, définissant par la même notre vieillissement biologique. Fort heureusement, des cellules humaines, les cellules T qui sont essentielles à notre immunité, disposent pour ralentir le raccourcissement des télomères d’une enzyme, la télomérase. Cette dernière possède en effet le super pouvoir de réparer l’usure des télomères durant la division cellulaire (elle agit notamment durant notre sommeil) . Chez l’homme, on sait que cette enzyme est exprimée au tout début du développement in utero, puis qu’elle est inactivée dans la plupart des cellules adultes, à l’exception de la lignée germinale, des cellules souches embryonnaires et des cellules immunitaires. L’on sait également qu’elle est réactivée dans la majorité des cancers (elle est surexprimée dans 90% des cas ce qui permet aux cellules d’acquérir une capacité de prolifération et de développer des mutations), raison pour laquelle l’utilisation de son éventuel potentiel en médecine anti-âge n’est, à ce jour, pas envisageable (le rêve d’immortalité n’est pas encore à notre portée !).

Peut-on rallonger naturellement nos télomères ?

Oui, les études scientifiques démontrent que le mode de vie influence fortement la longueur de nos télomères : l'adoption d'un mode de vie sain à montré 10% de longueur de télomère en plus !

Concrètement :

·       Tout d’abord adopter une alimentation saine, la moins transformée et la plus biologique possible, riche en antioxydants (fruits et légumes de saison), en oméga 3 (poissons gras au moins 3 fois par semaine et consommation quotidienne d’huile végétale riche en oméga 3, comme l’huile de colza, de chanvre, de noix…), en vitamine C, B12, B9, B6, E…

·       Attention aux carences en vitamine D (en cas de doute faites vérifier votre statut par votre médecin traitant)

·       Pratiquer une activité physique régulière : l’activité physique joue un rôle protecteur sur la longueur des télomères, de plus des études ont montré qu’elle favorise la diminution de l’inflammation chronique et du stress oxydatif, en particulier chez les personnes âgées et obèses, et peut donc réduire le raccourcissement des télomères observé avec le vieillissement.

·       Veiller à maintenir un poids de santé, surtout après 50 ans.

·       Gérer au mieux son stress et opter pour la positive attitude ! des études ont démontré que l’errance mentale négative, l’anxiété, les ruminations…sont liées à des télomères plus courts, à l’inverse la pratique de la méditation (voir notre article : www.taranature.fr/blog/meditation-de-pleine-conscience), la pensée positive influencent favorablement la biologie des télomères en réduisant le stress psychologique

·       Limiter votre consommation d’alcool, de tabac ainsi que l’exposition aux polluants (notamment aux perturbateurs endocriniens)

"Je sème ma jeunesse pour cueillir ma vieillesse" Nema KORY

A vous de jouer !

Valérie Lenfant

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Chacun de nos conseils est complet et individualisé