Conseils en santé naturelle ...

Bien respirer pour bien mémoriser

la respiration peut-elle aussi influencer nos capacités de mémorisation ?

3/2/24
Bien respirer pour bien mémoriser

Bon ce n’est pas un scoop nous savons tous que pour bien fonctionner le cerveau a besoin d’oxygène, ce qui confirme son lien direct avec la respiration et la cognition. Nous savons aussi que la respiration possède un rythme vital fortement influencé par une variété d’états émotionnels et cognitifs, dont l’anxiété, le stress et le comportement exploratoire, tous capables d’en modifier la fréquence et la profondeur.

Mais la respiration peut-elle aussi influencer nos capacités de mémorisation ?

Le fait de respirer est un processus automatisé et inconscient que nous effectuons naturellement depuis que nous avons poussé notre premier cri et qui remplit la fonction dite "d’hématose" (ou métabolisme des cellules par oxygénation). Le centre de la respiration de son côté est un mécanisme nerveux se trouvant dans la partie postérieure basse du cerveau. Ce centre contrôle notamment, l’activité des muscles sollicités durant l’inspiration et l’expiration, activité qui peut s’exercer de manière volontaire ou involontaire… jusqu’à une certaine limite : la respiration peut demeurer sous notre contrôle tant que nous ne mettons pas notre vie en jeu, si celle-ci commence à être menacée nous perdons le contrôle volontaire et notre corps nous force à respirer malgré nous.

{A ce propos, savez-vous que « la force dépensée chaque jour pour l’ouverture de la poitrine à l’inspiration serait suffisante pour soulever une personne sur toute la hauteur de la cathédrale Saint Paul ? »}

Dans des conditions normales, nous respirons entre 14 et 20 fois par minute. Toutefois nous ne respirons pas tous de la même façon, certains respirent par le nez, d’autres par la bouche, et d’autres encore alternent entre la bouche et le nez. Or les études ont démontré que nous mémorisons mieux quand nous inspirons par le nez.

En effet, selon les scientifiques, la voie nasale de la respiration offre un point d’entrée vers les zones limbiques du cerveau qui modulent la fonction cognitive : En respirant par le nez nous stimulons le bulbe olfactif du cerveau (grâce aux mécanorécepteurs) et ce même en l’absence d’odeur (un fait connu est que nous mémorisons plus facilement un souvenir, bon ou mauvais, quand il est associé à une odeur). Ce processus, en créant une oscillation électrique, semble se propager vers les régions directement impliquées dans l’activité cognitive (notamment, l’hippocampe et le cortex préfrontal) et exercer un réel bénéfice dans l’apprentissage.

En conclusion, la phase de respiration naturelle, et surtout la phase d’inspiration nasale, serait activement utilisée pour promouvoir la synchronie oscillatoire et pour optimiser le traitement de l’information au niveau du cerveau. A l’inverse la phase d’expiration serait davantage propice à l’action volontaire, surtout lorsqu’on souhaite agir sur notre environnement extérieur.

A retenir : la respiration consciente et profonde est utile dans la gestion quotidienne de nos émotions mais elle participe également à la consolidation de nos souvenirs et de nos apprentissages.

Encore une bonne raison de s’adonner aux plaisirs de la respiration profonde et consciente !

Lien vers l’étude complète (en anglais) : https://www.jneurosci.org/content/36/49/12448#sec-21

Valérie Lenfant

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