Ne laissez pas cette infection mettre vos vacances en péril.
La diarrhée du voyageur, aussi appelée tourista, affecte seulement les touristes en voyage à l’étranger. Elle ne touche pas les locaux dont l’organisme, habitués au contact des agents pathogènes en cause dans cette infection, est plus résistant.
Elle sévit surtout en Afrique, Asie, Amérique latine, pays tropicaux, mais elle peut survenir partout où les conditions d’hygiène sont précaires. Les fortes chaleurs sont un facteur de risque, elles rendent le respect de la chaîne du froid beaucoup plus compliqué.
Les changements alimentaires et de mode de vie inhabituel fragilisent la flore intestinale des occidentaux permettant le développement de microorganismes nocifs responsables de la tourista.
L’origine est toujours infectieuse, bactérienne dans une grande majorité des cas (Colibacilles, salmonelles, shigelles, campylobacters,…) parfois virale (rotavirus, norovirus…) ou plus rarement parasitaire (cryptosporidium, amibes…)
La contamination a lieu lors de la consommation d’aliments ou de boissons souillés, par des mains sales ou par les mouches.
Bien que très désagréable, et mettant en péril le fait de passer de bonnes vacances, cette infection est le plus souvent bénigne. Elle débute généralement lors de la première semaine de voyage et peut durer de quelques heures à quelques jours. Elle peut aussi survenir après le retour à la maison.
Les symptômes le plus souvent observés sont :
-une perte d’appétit,
-des nausées,
-des vomissements,
-une diarrhée,
-des spasmes et douleurs abdominales,
-des ballonnements, gaz
-une sensation de malaise général,
-parfois de la fièvre
-dans 20% des cas le malade est cloué au lit
Le risque majeur de cette infection est la déshydratation, ce risque est augmenté chez les personnes âgées et chez les jeunes enfants.
Il faut donc être attentif à tous signes de déshydratation : sécheresse de la bouche, somnolence, vertiges, confusion, yeux creusés, urines peu abondantes, signe du pli de peau (sur le dos de la main : pincer la peau au dos de la main pendant quelques secondes, relâcher, la peau doit retrouver sa position initiale, si elle garde le pli ou prend beaucoup de temps à se « déplier » il y a probablement déshydratation) Dans ce cas, consulter rapidement un médecin.
L’apparition de fièvre, de sang dans les selles, ou un état qui ne s’améliore pas doit aussi amener à consulter.
Nos conseils pour éviter de contracter cette infection :
Quelques règles d’hygiène à respecter :
- « Il Faut le faire bouillir, le cuire, l’éplucher ou l’oublier » (2)
-Se laver très régulièrement les mains à l’eau et au savon.
-Boire uniquement de l’eau en bouteille encapsulée et se laver les dents avec cette dernière.
-Si vous souhaitez consommer l’eau du robinet : faites-la bouillir longtemps : 20 minutes. Selon le docteur Jade Allègre (1) pour purifier l’eau, il suffit de déposer le contenu d’une cuillère à café d’argile verte sur la surface d’un verre d’eau, de la laisser descendre au fond du verre et une fois la totalité de l’argile descendue, l’eau serait débarrassée de la plupart des contaminants.
-Refuser les glaçons, glaces, sorbets.
-Évitez les aliments à risque tels que la viande crue ou peu cuite, les œufs, les laitages, les aliments cuits consommés froids, les coquillages et poissons crus.
-Préférez les plats bien cuits servis bien chauds.
-Ne pas consommer de légumes crus, fruits déjà épluchés ou de jus de fruits frais. Vous pouvez les consommer lorsque vous les avez vous-même préparés en respectant les règles d’hygiène.
-Ne pas consommer de nourriture provenant de marchands ambulants.
-Éviter les baignades dans des eaux stagnantes.
-Veillez à bien vous hydrater.
Avant le départ vous pouvez envisager une cure de probiotiques (Lactobacillus rhamnosus ; Lactobacillus acidophilus ; Lactobacillus casei.) à débuter une semaine ou 2 avant le départ et continuer pendant le séjour et encore 15 jours après le voyage. Ces probiotiques vont renforcer votre flore intestinale et agir en renforçant le système immunitaire.
La tisane d’anis étoilé tout au long du séjour sera une aide en prévention.
Vous pouvez, selon le docteur Jade Allègre (1) prendre 1 cuillère à café d’argile verte 2 fois par jour, dans un verre d’eau pour vous prémunir de troubles digestifs infectieux. L’argile ne doit pas être utilisée en cas de constipation d'antécédent d’occlusion intestinale et doit être absorbée à distance des autres médicaments (4 heures). Attention aussi à ne pas prendre de l’argile et de l’huile de ricin en même temps, cela entraînerait une occlusion.
Il est possible de faire faire des capsules d’huiles essentielles à la pharmacie (3):
-Huile essentielle de Rosmarinus officinali CT Verbenone 20 mg
-Huile essentielle d’Origanum compactum 20 mg
-Huile essentielle de Cinnamomum verum (écorce) 10 mg
-Huile essentielle de Mentha piperita 5 mg
-Huile essentielle de Satureja montana 20 mg
En prévention : prendre 1 capsule le matin durant tout le voyage, en commençant la veille du départ. Attention: Pas chez la femme enceinte, allaitante ni chez l’enfant.
Si vous avez contracté la tourista :
-Boire beaucoup d’eau
-En ce qui concerne l’alimentation : misez sur le riz , les bananes, les compotes et la viande blanche.
-Éviter, tant que faire se peut, les anti-diarrhéiques, qui vont bloquer les pathogènes dans le tractus digestif, leur permettant de se développer, de libérer leur toxines in-situ, et d'altérer la muqueuse intestinale. Il est préférable d’aider le corps à drainer ce qui le rend malade.
-Vous pouvez prendre 2 capsules d’huiles essentielles, vues plus haut (3), 4 fois par jour pendant 3 jours puis 2 gélules 3 fois par jour 3 jours puis revenir à 1 gélule le matin.
-« En cas de turista déclarée, 300 milligrammes de poudre d’argile « verte » par kilo de poids du patient, parsemés en pluie à la surface d’un verre d’eau : laisser la poudre tomber au fond, sans remuer, et attendre 10 minutes. Passé ce délai, mélanger avec un instrument en plastique alimentaire ou bois naturel (pas de métal, ni de bois peint, traité, et/ou vernis), et boire le tout. Cette posologie est à renouveler si la diarrhée reprend. » écrit le Dr Jade Allègre (1)
-Vous n’avez pas d’argile ? Le charbon activé en gélule peut aussi vous aider (se conformer à la posologie recommandée par le fabricant).
-La chlorophylle (liquide ou gélules) en neutralisant les toxines bactériennes et en aidant à la cicatrisation de la muqueuse intestinale peut elle aussi être une bonne alternative.
N’oubliez pas : si votre état ne s’améliore pas, si vous constatez une déshydratation, de la fièvre, du sang dans les selles ou si le malade a moins de deux ans : il est nécessaire de consulter un médecin.
Un point positif au fait d’avoir contracté la tourista ?
Cela vous rend moins vulnérable pour votre prochain séjour... (4)
Très bon voyage à vous !!!
(1)Thèse de doctorat en médecine : les silicates d’alumine (argiles) en thérapeutique, une pratique coutumière ancienne relayée dans la médecine moderne de Jade Allègre
https://jade-allegre.com/wp-content/uploads/2021/11/These_Jade_Allegre-1.pdf
(2)Kozicki M, Steffen R, Schär M. 'Boil it, cook it, peel it or forget it': does this rule prevent travellers' diarrhoea? Int J Epidemiol. 1985 Mar;14(1):169-72. doi: 10.1093/ije/14.1.169. PMID: 3988431.
(3)Ma bible des huiles essentielles - Danièle Festy
(4)Kuenzli E, Juergensen D, Kling K, Jaeger VK, DeCrom S, Steffen R, Widmer AF, Battegay M, Hatz C, Neumayr A. Previous exposure in a high-risk area for travellers' diarrhoea within the past year is associated with a significant protective effect for travellers' diarrhoea: a prospective observational cohort study in travellers to South Asia. J Travel Med. 2017 Sep 1;24(5). doi: 10.1093/jtm/tax056. PMID: 28931148.