Conseils en santé naturelle ...

Pourquoi est-il important d'inviter le bouillon à notre table ?

Ce que nos grands-parents savaient ...

26/11/22
Pourquoi est-il important d'inviter le bouillon à notre table ?

Consommé depuis l’antiquité, nos anciens l’avaient bien compris, le bouillon maison est un vrai trésor en nutriments assimilables. Malheureusement l’alimentation moderne, sauf en Asie où il tient encore une place de choix, le bouillon a été largement écarté de nos repas. Nos grands-parents en avaient pourtant fait un remède de choix pour tous problèmes digestifs, refroidissements (maux de l’hiver), ou douleurs articulaires. Il était, autrefois, présent à chaque repas, et permettait de prévenir les "maladies", redonner de la force à un convalescent ou en cas de fatigue. Il était connu aussi pour freiner le vieillissement, et garder une peau jeune et belle.

 Le bouillon d’os est très riche en calcium, magnésium, silicium, phosphore, manganèse, potassium, soufre … Cette richesse en minéraux en fait un breuvage très utile pour lutter contre l’acidification ( très utile en cas de crampes) et pour la qualité nos tissus.

Il est riche en glucosamine, collagène, et chondroïtine indispensables à notre microbiote, au bon fonctionnement du système immunitaire, et à la flexibilité et la souplesse de nos articulations, de notre peau et de nos vaisseaux sanguins. Il aide à la réparation, la reconstruction et la régénération de nos tissus.

Lorsqu’il refroidit le bouillon se gélifie : le collagène, protéine de structure la plus importante de notre corps contenu dans les tissus conjonctifs (cartilage, peau, os, tendons) a été extrait, partiellement hydrolysé lors de la cuisson du bouillon, il sera ainsi assimilable.

Cette gélatine, véritable pansement pour nos intestins, aide à la régénération de la paroi intestinale et à lutter contre l’inflammation digestive. Elle est aussi reconnue pour améliorer la digestion des laitages, des graisses et des céréales chez les plus fragiles.

La glycine, un des acides aminés constitutifs de la gélatine, serait anti-inflammatoire, protecteur, anti-stress, favoriserait le sommeil, l’apprentissage et la mémorisation.

Elle aurait un impact positif sur la sensibilité de nos cellules à l’insuline et ainsi aiderait à la bonne gestion la glycémie.

Cet acide aminé est aussi un des constituants du glutathion : le plus puissant des antioxydants de l’organisme, il a un rôle majeur dans le fonctionnement de notre système immunitaire, énergétique, ainsi que dans la détoxication de l’organisme.

La proline, un autre acide aminé constitutif de la gélatine, aiderait au maintien en santé de notre cœur, et limiterait la formation des plaques d’atherome et jouerait un rôle en prévention du développement de cancers.

 

Le bouillon sera particulièrement recommandé :

- En cas de problèmes digestifs (ballonnements…),d’inflammation de la paroi intestinale ou en cas d’hyper-perméabilité de cette dernière. Il est primordial que cette barrière intestinale soit en bon état afin d’empêcher la pénétration d’éléments toxiques dans l’organisme. Le système immunitaire se trouve alors sur-stimulé face à cet afflux répété d’éléments non désirables, et, à la longue, pourrait s’affoler et se fatiguer. Certaines pathologies auto-immunes seraient favorisées par l’existence d’une porosité intestinale : la santé intestinale est donc primordiale pour une bonne santé globale.

-En cas d’inflammation des articulations.

-En prévention des pathologies dues à l’usure des articulations : arthrose, arthrite.

-En cas de stress, de maladie coeliaque, chez les grands sportifs chez lesquels le système digestif est soumis à rude épreuve.

- En générale, pour apporter au corps tous ce dont il a besoin pour fonctionner de manière optimale : il est tout à fait possible de consommer un bol de bouillon à chaque repas, ou de l’introduire  dans leurs préparations : sauce, riz, pâtes, légumes, soupes…

Attention :

pour profiter de tous ces bienfaits le bouillon doit être préparé à la maison, à partir d’aliments de qualité et biologiques : de la qualité des ingrédients et du bon mode de cuisson dépendra son efficacité.

Exit les bouillons industriels : trop salés, additionnés d’exhausteurs de goûts…

Comment préparer un bon bouillon d’os ?

Très facile et très économique, la préparation du bouillon demande un toutefois du temps.

Préférer, dans un premier temps, les bouillons de volailles ,plus doux, plus légers et faciles à digérer. Les bouillons de bœuf avec os à moelle sont plus gras et peuvent, pour certaines personnes, être plus lourds à digérer.

Les bouillons à base de tête et arêtes de poissons sont tout aussi bénéfiques : veiller à passer les têtes et arêtes sous l’eau pour éliminer toutes traces de sang avant cuisson.

Dans une grande marmite:

-Disposer la viande, carcasse, os, peau, pattes, pieds, cou…

- Ajouter les légumes de votre choix, lavés, non épluchés et coupés grossièrement et utiliser les fanes (poireaux, carottes, céleri, ail, oignon, …) ajouter persil, bouquet garnis.

- Recouvrir d’eau de source ou filtrée à température.

- Ajouter au choix : un peu de vinaigre de cidre, de vin blanc ou du jus de citron : qui va apporter l’acidité nécessaire à l’extraction des nutriments.

-Chauffer jusqu’à frémissement (petites bulles), attention le bouillon ne doit pas bouillir sous peine de précipiter les minéraux et les rendre non assimilables.

-Laisser mijoter à feu doux, pendant 4 à 6 heures en écumant la mousse régulièrement.

NB : Si vous présentez une intolérance à l’histamine : laisser mijoter 1h30 seulement, ceci évitera l’apparition de symptômes lors de la consommation du bouillon.

-Saler et poivrer à votre convenance.

-Filtrer

-Consommer

Vous pouvez réaliser un gros volume de bouillon, il se conservera 3 jours au réfrigérateur. Vous pouvez aussi le congeler dans des bacs à glaçons ou dans des bocaux en verre, que vous ne remplirez qu’au ¾ pour éviter qu’ils n’éclatent au congélateur. Il ne vous restera plus qu’à les sortir au moment voulu.

Simple, économique et tellement riche ! :

N’attendez plus : invitez le bouillon régulièrement à votre table !

 

Sources :

-"Le syndrome entéropsychologique GAPS" Dr Natacha Campbell-McBride

-"Paléobiotique" Marion Kaplan

-Revue AKF (33) HélèneTranchant-Girard

 

Anne-Sophie Lemaire

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Chacun de nos conseils est complet et individualisé